Le chien est un vecteur de propagation de multiples parasites, On connait plus particulièrement les puces et les tiques, mais on oublie parfois les gales, les aoutats qui perturbent trop souvent la vie de nos compagnons sans compter  qu’ils représentent pour l’homme un danger non négligeable…

Une bonne hygiène et l’usage de produits adaptés permet aujourd’hui de lutter efficacement contre leur propagation. après avoir fait un point sur ces principaux faux amis, nous verrons comment on peut s’en passer !

Les tiques

Les larves, les nymphes et les tiques vivent dans la végétation où elles attendent le passage de l’hôte (chiens, chats… et même l’homme). Elles sont hématophages et parasites intermittents à tous les stades de leur vie. Elles se fixent à l’hôte par des « crochets » et par une salive particulière qui assurent une fixation solide.

Elles se multiplient essentiellement aux inters saisons chaude / humide soit le printemps et l’automne, mais il n’est pas rare d’en voir de février à novembre …

Elles sont vectrices de transmission de la piroplasmose. Le Piroplasme est un parasite du sang qui conduit s’il n’est pas détecté à temps à une dégénérescence du système hépatique et rénal sachant que c’est définitif, ces cellules ne se régénérant pas. Autrefois cantonnée dans la moitié sud de la France, cette maladie atteint aujourd’hui tout le pays. Un vaccin existe, mais une bonne prévention est le meilleur des antidotes.

Elles se logent ds les parties chaudes du corps, mais également sur la tête, dans les oreilles. Les chiots et jeunes chiens sont plus particulièrement atteints, soit de par leur taille, leur tendance à fureter plus longuement dans les fourrés, soit par leur nature de peau plus ‘tendre’ et attrayantes si l’on peut s’exprimer ainsi …

Le traitement consiste essentiellement en une bonne prévention. A savoir un papouillage régulier du chien, et à l’élimination systématique des parasites repérés. Il existe des cochets pour aider à l’extraction si nécessaire.

Les insecticides traditionnels sont plus efficaces  sur les parasites non ‘plantés’, pour ces derniers, s’ils ne sont pas trop nombreux, il est préférable de les éliminer dès qu’ils sont repérés.

Les puces

Les puces sont des insectes bruns d’une taille de 1,5 à 6 mm dotés de longues et puissantes pattes qui leur permettent de faire des bons jusqu’à 30 cm de hauteur. Elles absorbent le sang de leur hôte (chien, chat mais aussi d’autres mammifères) après avoir injecté un anticoagulant. Les puces sont transmissibles à l’homme et provoquent des démangeaisons fort irritantes. Elles sont vectrices de transmission des ténias, vers plats du chien.

Le chien les véhicule partout dans son environnement qui se ré infeste au fil de ses passages. Aussi veillera-t-on à traiter le chien lui-même mais également à laver sa couche, désinfecter / traiter les sols, notamment s’ils sont fait de matériaux poreux (interstices de planchers …).

 

Les aoûtats

Comme leur nom l’indique ces parasites étaient souvent présents dans les régions chaudes en période estivale. Avec des saisons froides moins marquées et des températures clémentes de plus en plus avancées, il n’est pas rare d’en voir de mai à septembre. 

La larve mesure environ 0,6 mm et est de couleur orange vif. Elle s’attrape plutôt dans les herbes au passage du chien. Elles se logent sur les régions humides et chaudes du corps en commençant par les espaces interdigitaux mais en s’étendant aux plis des coudes, à la tête, aux oreilles, sur le pli anal et vulvaire.

Les aoûtats se repèrent par des petits points orange caractéristiques qui brunissent en quelques jours. Parfois on ne les voit pas, par contre ils provoquent des démangeaisons terribles qui conduisent les sujets (canins comme humains) à se gratter très fortement ou pour nos compagnons à se lécher voir s’arracher le poil à l’endroit atteint jusqu’au sang. Ceci n provoque parfois des lésions rouge vif très marquée et auto entretenues par léchage. 

Tant que la cause n’est pas éliminée, les démangeaisons continuent et empire au fil des jours. Nous avons déjà eu recours aux corticoïdes pour calmer des chiots de quelques semaines atteints en plein mois d’avril, ce n’est pas très bon pour leur organisme, mais c’était la seule méthode efficace !

Traitement : un bain permet souvent d’éliminer les parasites présents dans la fourrure. Pour ceux qui sont déjà plantés seul un insecticide en pulvérisation voir utilisé en frappe chirurgicale directement sur les espaces atteints en viendra à bout. Un lait dermatologique permettra de calmer les plaies les plus marquées.

Les gales

Chez le chien nous parlerons surtout de la galle des oreilles. Elle atteint plus particulièrement les chiots issus d’élevages en batterie, mais elle se voit parfois en saison très humides sans forcément prévenir …

Elle provient d’un acarien microscopique. Elle se traduit par des traces brunes foncées dans l’oreille. Le parasite se nourrit effectivement au cérumen de sa victime. Elle provoque des démangeaisons du conduit auditif qui amène l’animal à se gratter vivement. Ceci peut entrainer une forte chute de poils mais aussi des hématomes de l’oreille qu’il faudra parfois éliminer par intervention chirurgicale ! En cas extrême cette parasitose peut s’étendre alors au reste du corps. Il n’est pas rare que cette affection soit accompagnée de champignons et autres moisissures ce qui complique la guérison.

Le traitement s’effectue par des shampoings spécifiques répétés ainsi que des antiparasitaires auriculaires spécifiques qui traitement également les aurtes moisissures.

D’autres parasites notamment liés à des conditions sanitaires déplorables sont également possibles tels que les poux ou la teigne, nous n’en ferons pas cas ici bien que les conséquences soient aussi dramatiques ….

Les traitements et fréquences

Le traitement systématique : il consiste à partir de février mars jusqu’à novembre, à savoir en saison humide et en été à appliquer soit des produits en pulvérisation destinés plutot au traitement des tiques et des puces, soit des colliers antiparasitaires dont la durée varie de 1 à trois mois, soit des produits en pipettes à renouveler mensuellement  qui traitent au moins le sujet sinon son environnement.

S’il convient à la plupart des cas, le traitement systématique doit être adapté au cas traité et en cas de prolongation des symptômes il est bien sur indispensable de consulter son vétérinaire.

Il faut également se méfier de ne pas mélanger des produits non compatibles et encore moins de surdoser en appliquant trop de produit !

Enfin il faut savoir observer son chien si les symptômes de grattage persistent ou se déclenchent suite à un traitement type mensuel. On peut alors suspecter une allergie liée à une autre cause type alimentaire ou saisonnière, voir au produit lui-même ce qui est le comble mais se produit bien plus souvent que l’on ne pense. Dans ce dernier cas c’est la zone d’application qu’il faut surveiller, notamment en cas de grattage forcené sur cette zone suivi ou non de dépilation du pourtour.

Le traitement raisonné : au contraire du traitement systématique que l’on applique bien volontiers en déparasitage interne (vermifugation) parce que l’on ne voit pas ce qui se passe dans l’organisme, le déparasitage raisonné consiste à commencer par  … raisonner !!

Effectivement deux points de vue sont à prendre en considération :

  • la toxicité des produits : combien de fois a t on retiré du marché telle ou telle molécule jugée cancérigène allergène ou trucoquelquechosemegène ! le législateur  regarde ici l’aspect humain voir environnemental de la chose, mais pendant ce temps le chien en est systématiquement et consciencieusement imprégné en toute confiance …
  • les effets à long terme : D’autre part plus ces produits censés durer, plus les méthodes d’applications sont modernes, plus ils sont concentrés … On a du mal à imaginer comment un homme résisterait à de telles applications 7 à 8 mois sur 12 … sans effets sur sa santé !
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Enfin dans ces 7 mois sur 12 il y a des périodes parfois calmes sans parasites, parfois d’infestations très prononcées qui varient en fonctions des régions, des saisons, de l’environnement et de l’activité du chien.

Aussi le déparasitage raisonné consiste-t-il tout d’abord à prendre en considération ces facteurs environnementaux et à se servir de ses dix doigts et observer.

Pour nos chers Nizinny à poils longs et en fonction de l’âge (tiques) on commencera par caresser tous les jours le chien à rebrousse poils, sous toutes les coutures, examiner les oreilles, les espaces interdigitaux, la base des poils pour repérer toutes traces de tiques et puces qu’on éliminera soit manuellement ou par application si nécessaire d’un insecticide en pulvérisation adapté voir bio.

les examens et traitements sont à répéter aussi souvent que nécessaire en faisant attention aux surdosages … on renforcera si nécessaire par des bains avec des produits adaptés. Sachez qu’une infestation de puces ne résistera pas à un bain d’un vingtaine de minutes …

En ayant appliqué cette méthode en élevage assistée également par une nourriture naturelle adaptée, on constate qu’il n’est pas nécessaire de pulvériser nos chien aussi souvent que la rumeur le préconise.

C’est donc par l’observation et une bonne hygiène que l’on peut également éviter à nos compagnons une exposition permanente aux produits nocifs .

article de référence : http://www.veterinaire-maindiaux.be/Parasites.htm

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