Des origines Tibétaines … Le PON a des origines très anciennes, comme d’autres races bergères à la toison fournie, il descend des chiens originaires d’Asie Centrale, en particulier le Terrier du Tibet. Lorsque les tribus nomades ont migré de l’Est vers l’Europe, elles ont utilisé de tels chiens pour combattre, garder ou conduire les troupeaux. Harry Glover dans son livre “ Chiens de pures races” suggère que les Huns ont ainsi peuplé de chiens les différents pays qu’ils ont traversé. Ces chiens se sont ensuite adapté et ont évolué en fonction du terrain, du climat et du type de travail qu’on leur demandait. En Pologne l’ancêtre du PON a été utilisé comme chien de conduite de troupeaux, dans les régions Est et Nord du pays. Les premiers écrits datent du 13ème siècle, ils relatent d’un chien de conduite de troupeaux, de taille moyenne, capable de travailler avec des centaines de moutons. Autre trace relative au PON, un écrit du 16ème siècle. Une Anglaise, Mme Willson, passionnée de Bearded Collie, en décrivant l’histoire de cette race, raconte l’arrivée en Ecosse, au cours de l’année 1514, d’un navire Polonais (venant de Gdansk) chargé de grain et de six chiens de berger Polonais. Leur travail étaient de séparer 20 moutons parmi 60 (les moutons étaient échangés contre le grain). Un berger Ecossais, assistant à la scène fut impressionné par les capacités des chiens de K. Grabski, le propriétaire du navire. Il échangea trois de ces chiens contre un bélier et une brebis. Les PON restèrent en Ecosse et on pense qu’ils ont été à l’origine de la création d’une nouvelle race : le Bearded Collie. Chris Walkowicz, auteur Américain de livres sur le Bearded, émet des doutes sur cette version (l’échange 3 Pon contre 1 bélier et une brebis) mais confirme que le PON est bien l’ancêtre du Bearded. Les premières descriptions du PON Une autre information est datée de 1784 : il s’agit d’une ordonnance de la Princesse Polonaise Jablonowska. Elle exigeait qu’avec chaque troupeau de 1000 moutons, dans sa propriété de Podlasie dans le Nord Est du pays, on devait affecter deux bergers, deux chiens de garde, et deux PON pour la conduite. Une autre information nous vient de Lublin : au cours du 18ème siècle, on y décrit le même type de chien apprécié le jour pour la conduite des troupeaux, et la nuit comme chien de garde. C’est ainsi que se développa en Pologne un type de chien de ferme, robuste, à l’instinct de berger, habitué aux rudes conditions de vie . Cette première description date de 1779. Elle a pour auteur un zoologue et botaniste Polonais, Christopher KLUK. Dans un livre d’histoire de la nature, il décrit un chien que l’on peut considérer sans aucun doute comme l’ancêtre du PON : sa toison est hirsute, composée de poils très fournis et en désordre. Pour le nommer il utilise le terme de Caniche (en fait pour sa fourrure broussailleuse) : “Ce chien est habituellement de taille moyenne, avec une toison hirsute et fournie, c’est le plus malin des chiens, avec une intelligence presque humaine. Aucun autre chien ne soutient la comparaison pour la conduite des troupeaux”. En 1906, un cynophile Allemand connu pour ses travaux sur le Berger Allemand, Otto Von Stepanitz, donne une semblable description de ce chien.