… ou les besoins environnementaux du chiot …

Environnement physique

afin de se sentir bien dans son nouvel environnement, le chiot nécessite un minimum d’attention et d’espace vital. Nous allons essayer de vous le décrire dans ce chapitre.

le matériel indispensable :

Une gamelle pour l’alimentation, une autre pour l’eau. Choisissez des récipients adaptés à la morphologie de votre chiot. La gamelle d’eau peut également être située à l’extérieur de la maison ceci pour faciliter l’apprentissage de la propreté. Le chiot qui demande à boire sort et de ce fait aura tendance à se  soulager dehors. La gamelle d’alimentation doit être retirée et lavée après chaque repas pour éviter la prise de possession ou la protection que le chien pourrait se faire un devoir d’exercer vis à vis des enfants ou personnes étrangères qui tenteraient d’approcher.
Un nécessaire de brossage adapté au poil, sa longueur, son épaisseur.
Un collier ( ou un harnais pour le premier mois ) et  une laisse (d’environ 1.20  1,50 m 10/15 mm large) conçus dans un matériel léger pour les premiers mois. Le chiot ne doit pas  pouvoir passer sa tête en dehors du collier. Vous devez pouvoir passer un doigt entre le collier et le cou.
Une corbeille en plastique ou en tissus solide, évitez le rotin qui, s’il est très joli, se détruit allègrement à la deuxième pousse de dentition et peut provoquer de graves dégâts dans l’organisme.

le coin du chiot :

Vous avez décidé d’accueillir un chiot à la maison. Votre rôle de maître commence dès le choix de ce compagnon car la race de votre chiot doit être en accord avec votre mode  de vie. Vous devez préparer sa venue en gardant à l’esprit que vous êtes responsable de sa santé, de son développement physiologique et psychologique. Ainsi votre attitude est déterminante dès les premiers instants.

Vous choisirez un endroit dans la maison pour lui installer son panier (ou tapis) ainsi que ses gamelles. A compter de ce jour, ce sera son point de repère dans la maison. Évitez à ce titre de choisir un lieu de passage afin de respecter sa tranquillité. Cet endroit peut se diviser en deux. Un emplacement pour le jour, dans un angle la pièce de vie principale mais pas au centre (stratégie oblige, le chiot n’est pas le centre de vie de la famille), un emplacement nuit ou lorsqu’il doit rester seul qui peut se matérialiser dans une pièce annexe, fermée par une barrière BB pour la sécurité laissant ainsi une impression de contact avec le milieu familial.
Ainsi le chiot pourra t il participer à la vide de famille la journée en restant pas loin de vous mais en ayant son panier comme refuge le cas échéant, et rester en contact olfactif et auditif la nuit ou lorsqu’il est seul avec le même environnement.

Les enfants, Les jeux et jouets :

Un jeune chien est turbulent, cela est normal. Vous pouvez utiliser ce goût du jeu pour favoriser son développement physique et psychique. Votre chiot s’attachera d’avantage à vous: en effet, tout  en s’amusant, il apprend à revenir vers vous avec son jouet.
Attention cependant à ne pas le fatiguer en prolongeant  les exercices. Aux premiers signes de lassitude,  il faut savoir arrêter le jeu.
Apprenez à vos enfants à se comporter calmement et doucement avec le chiot. Faites les participer à son éducation, vous serez surpris de la complicité entre l’enfant et le chiot. Cependant soyez vigilant, interdisez leur de le déranger quand il mange et quand il dort.
Les jeux turbulents sur carrelage ou dans l’escalier sont à proscrire absolument afin de ne pas compromettre le développement articulaire du chiot en croissance.

Choisissez des jouets qui ne roulent pas trop et pas loin. évitez les balles à l’intérieur sur les sols durs et glissants. Tous les jouets en peluche normés ‘enfants’ sont valables, il n’y a pas ou peu de risque d’intoxication. Néanmoins si vous avez des enfants en bas âge, veillez à ce que le chiot ne fasse pas l’amalgame entre leurs jouets et les siens …
Il existe également des jouets dits comportementaux que vous pouvez trouver facilement sur internet ou en surface spécialisée. Nous en citerons deux exemples ci dessous

à gauche un culbuto de Nina Ottosson dans lequel on introduit des croquettes

à droite un Kong que l’on peut bourrer de viande ou friandises puis congeler avant de le donner en pâture au chiot, très utile lors de la pousse de la deuxième dentition car le temps qu’il passera à le vider sera autant d’économie pour vos pieds de meubles  …

Il sera également nécessaire de sensibiliser votre entourage et notamment les enfants aux besoins du chiot:

– Les nombreuses et indispensables périodes de sommeil ne doivent pas être perturbées.
– Ne jamais le saisir par les pattes, les oreilles, le museau, la queue.
– Etre cohérent par rapport aux interdits, aux mots employés pour les ordres et surtout à l’importance de l’intonation.

environnement psychologique

Les premiers pas

Ne pas prendre un chiot à la veille des congés. En effet c’est une erreur que commettent la plupart des clients, croyant bien faire. Hors le seul risque de cette bonne volonté apparente est de marquer deux fois le chiot en quelquels jours. Une première par le changement de propriété, une deuxième au moment de la reprise des activités professionnelles d’autant plus marquée que les congés seront de longue durée. Donc si vous êtes en période de vaconces, Ok  on ne va pas repousser l’accueil mais on veillera à laisser le chiot plusieurs heures seul pour préparer la transition. Sinon ne prenez pas de congés pour l’accueillir. On profite éventuellement d’un week end pour l’intégrer sur deux jours et dès le lundi, chacun à sa place ! Le chiot à la maison, les enfants à l’école et les parents au boulot.
Montrez lui son environnement. la maison de haut en bas, le jardin, le voisin du dessus, du dessous, de gauche, de droite .. .Les animaux de l’environnement immédiat … tout ceci progressivement afin de ne pas le choquer et en fonction de son comportement vis à vis dfes nouveautés. restez toujours calme et ferme sur toute nouvelle rencontre. Montre lui que vous n’avez pas peur, il devrait s’en sentir d’autant plus rassuré.
Ensuite vous lui fixerez ses interdits de la même manière avec un ‘non’ appuyé d’un détournement vers une autre destination le cas échéant pour ‘marquer’ l’interdit (non pas sur le canapé, non pas dans cette pièce là sans que l’on t’y invite …) n’hésitez pas à placer des barrières BB pour le cloisonner sur certaines parties de la maison et pour sa sécurité.

Les attitudes

La règle d’or : RESTER ZEN. en toutes circonstances et quoi qu’il advienne, vous êtes la nouvelle référence du chiot. Il s’appuie sur vous pour communiquer avec l’extérieur. Il ressent toutes vos émotions, la tristesse, la colère, l’énervement et le calme. Il ressent et il flaire également les phéromones de stress, de joies que vous ou votre entourage ne manque pas de sécrèter bien malgré lui et qui influent considérablement sur l’attitude du chien qui vous fait face. Donc du calme et de la patience, à 8/10 semaines c’est comme si vous abordiez un enfant de deux ans. Rien n’est inné, tout s’apprend, mais imaginez ce que serait le stress d’un tel enfant qui viendrait du jour au lendemain à perdre sa mère et sa fratrie pour entrer dans un milieu qui lui est totalement étranger …

Vous devez ensuite analyser celui à qui vous avez à faire. UN extraverti, sûr de lui, exubérant, clown, aboyeur ou un introverti, discret, fuyant, peureux … Le Nizinny est une race à tendance extravertie, le berger de podhale est plutot un introverti.Bien évidemment ce ne sont que des constats, chaque individu est un caractère en soit qu’il convient de cerner pour mieux l’appréhender et le faconner à son nouvel environnement.
En fonction de ce comportement, il vous faudra ‘tirer l’extraverti vers le bas et au contraire tirer l’introverti vers le haut, l’ouvrir à la vie’.

Dans tous les cas de figure c’est maintenant vous qui prenez le relais. L’éleveur doit avoir fait don boulot par des stimulations adaptées à l’âge des petits qu’il a élevé. Vous écrivez maintenant une nouvelle page du livre.
Soyez sûr de vous. En effet le chiot vous analysera très rapidement et soit stressera encore plus si vous vous énervez ou hésitez, soit se fichera de vos ordres si vous ne montrez pas votre détermination.
On parle à un chiot distinctement, clairement et simplement sur un ton ferme, dans le positif comme dans le négatif.
beaucoup de personnes on tendance à enrober, parler beaucoup au chiot comme à un enfant, à part l’embrouiller ou le stresser, on n’arrive pas à grand chose. Inutile de lui faire l’Universalis en 17 volumes, il ne comprends pas.
Les premiers mots qu’il devrait apprendre sont le ‘oui (c’est bien)’ ‘Non’ et le troisième sera ‘Reste’ (assis debout couché, mais reste. Tout simplement pour imposer un lieu ou en cas d’urgence éviter que le chiot n’ait un accident .
Tous ces ordres doivent au début s’accompagner d’un geste (doigt pointé pour le non ou reste, caresse pour le oui). Partant de là, la suite n’est que de l’enrobage du positif et du négatif; le chien est somme toutes assez binaire donc autant conserver et éduquer dans cette voie.

Evitez trop de stimulations. Le chiot doit avant tout dormir et se reposer (souvenez vous : enfant en bas âge). Les jeux doivent êtres raisonnables, nous vous renvoyons à ce sujet sur l’article qui fait le parallèle entre l’age chiot – enfant. Trop de stimulus peut conduire rapidement à des situations exacerbées de chiot hyper actif ou hyper stressé.
C’est pourquoi vous marquerez des moments d’indifférence aux sollicitations continues des sujets extravertis pour au contraire les stimuler à votre tour . La sollicitation doit venir de votre part, pas l’inverse. N’hésitez pas à repousser les plus agités. Ils finiront par se calmer  et au besoin, un maintient ferme en place par la peau du coup et un non appuyé devrait venir à bout des plus récalcitrants.
Vous veillerez également à adopter un ton sûr avec les introvertis, pas de chochoteries qui vont les renforcer dans leur phobies. Montrez vous déterminé, ca les rassurera d’autant. Marquez leurs reculs par une réprobation claire, allez au devant d’eux, franchissez les obstacles en premier et ne les carressez que lorsqu’ils auront passé le cap à leur tour. sinon vous les renforcez dans leur phobie.
Ainsi l’intégration dans leur nouvel environnement se fera progressivement et toujours dans le sens du plus et du positif.

Les interdits
Les récompenses

La propreté

Un chapitre complet y est consacré sur le site

La laisse

Un chapitre complet y est consacré sur le site

Les manipulations (porter, retourner, manipuler, examiner …)

Il est très important dès les premiers jours d’accorder du temps à la manipulation. Le chien est avant tout un kinesthésique qui se sert de son flair et de sa machoire. Un chiot n’a pas de limites autres que celles qui lui ont été fixées par sa mère à l’élevage et le début d’apprentissage et de manipulations de l’éleveur. C’est à vous de prendre le relais en vous substituant graduellement mais sûrement à ces derniers.
En effet, mieux un chiot se laisser toucher, ouvrir la bouche, inspecter les oreilles, les pattes … plus il sera facile à l’age adulte de le toiletter, le soigner, l’ausculter. Un chien malade n’est pas forcément de bonne humeur et c’est souvent en essayant de regarder ce qu’il a que l’on prend un coup de dents. L’administration de médicaments, vermifuges est plus simple sur un chiot qui se laisse ouvrir la machoire. Le Nizinny a la réputation de ne pas se laisser brosser les pattes ou nettoyer les oreilles, là encore la manipulation du chiot devrait aider à contourner ce problème.
Un exercice simple consiste dès le début à des petites séances de 5 minutes maximum répétées deux à trois fois par jour dans un moment de détente. Prendre le chiot dans les bras le porter d’abord sur le ventre comme un mouton, puis le retourner sur le dos toujours en l’air. Quand il accepte ceci en étant détendu, vous avez fait 50 % du travail. C’est qu’il accepte votre autorité et qu’il vous fait confiance. Attention ce n’est pas forcément immédiat, il peut refuser et se débattre, voir s’éjecter donc soyez attentifs à ce qu’il ne se blesse pas et faites le doucement et progressivement…
Le second exercice consistera à le toucher partout, sous tous les angles, lui ouvrir la bouche, regarder ou montrer les dents à quelqu’un comme on le fera à la séance de confirmation. Laisser négligeament trainer vos doigts dans sa gueule afin de l’habituer à cette présence sans pour autant essayer de mordre. Vous lui inspecterez les oreilles, les yeux, les pattes touchées et compressées dans la main puis en écartant chaque doigt pour vérifier entre les coussinets, les membres par compression et épouillage de la fourrure en soulevant les mèches de poils pour voir jusqu’à la peau.
Ces exercice répétés devraient assez rapidement assouplir la brute de décoffrage que nous vous avons donné et le modeler à votre facon.
Il est également vivement conseillé d’en profiter pour lui passer une brosse douce sur tout le corps et les pattes, ceci afin d’associer le brossage à un moment ‘tendresse obligée’ dès le départ, ca n’en sera que plus bénéfique lorsque on commencera vraiment à attaquer les bourres de poils …
Un dernier point que l’on peut associer ici est le lavage, surtout chez le Nizinny car ca devra faire partie intégrante de sa panoplie d’entretien à l’âge adulte. Pour faciliter ceci nous préconisons un calendrier identique à celui de la vermifugation à savoir une fois par mois jusque six mois puis tous les deux mois jusque un an et enfin 2 à 4 fois par an adulte en fonction des environnements fréquentés.

Rester Seul

C’est une chose qui s’apprend dès le plus jeune âge. Le chiot s’il a été correctement préparé par l’éleveur sait rester en fratrie la nuit, sans contact avec l’homme ni avec sa mère. Toutefois il est encore avec ses fères et soeurs dans un environnement qu’il connait bien. Rien à voir avec la transplantation dans son nouvel environnement à priori ‘hostile et stressant’ du proint de vue du chiot.

C’est donc à vous d’assurer cette transition en appliquant d’abord les conseils déjà évoqués dans cet article, puis en habituant assez rapidement à  votre chiot à se fixer sur ce que nous avons déjà nommé ‘le coin du chiot’. Le tout dans un climat naturel, indifférent et intégré au quotidien.
La plus grosse erreur est de marquer cet instant par une espèce de cérémonial d’au revoir  qui ne fait qu’accentuer le syndrome de séparation. restez serein et assez indifférent avant de partir, placez le chiot quelques minutes avant dans son espace réservé et partez tout naturellement sans signe ostensible de séparation. Revenez de la même facon, ignorez le, ne marquez pas trop votre retour et sortez le pour faire ses besoins (en général un pipi, vous le ressortire plus tard pour les déjections) enfin au retour félicitez le et consacrez lui un peu de temps. Laissez le vous accompagner un peu partout, bref participer à la vie de famille.
Ainsi le simple fait de partir dans l’indifférence et de revenir dans les mêmes condition montrera au chiot que cette séparation fait partie naturelle et intégrante de sa vie.