par Annette Hajzler

Cet article est un récit de mon expérience personnel concernant l’éducation de mes chiens. Il existe plusieurs façons d’éduquer un chien et on peut évidemment ne pas être d’accord avec telle ou telle méthode. A mon avis, il faut comparer plusieurs méthodes d’éducation avant de choisir celui qui correspond au caractère du chien et du maître. Une chose est sure, pour avoir un chien bien dans sa tête, un maître qui comprend les besoins et les réactions de son chien pour qu’il puisse vivre tranquillement en société sans gêner personne, il vaudrait mieux se pencher sur la question d’éducation depuis son plus jeune âge. L’éducation du jeune chiot sera reprise dans un autre article, car ici je vais plutôt parler de l’éducation à partir des 4 ou 5 mois du chien.

Les méthodes d’éducation d’un chien varient, mais les bases restent les mêmes. L’objectif de l’éducation et d’apprendre au chien et au maître leurs places respectives dans l’hiérarchie familiale, d’avoir un animal qui est agréable à vivre et qui n’est pas dangereux ni pour les autres chiens, ni pour les humains.

Les approches sont multiples. Il y a l’approche conçue par Michel Hasbouck, décrit dans son livre « Dressage Tendresse », l’approche bien répandu dans les pays Anglo-Saxons qui s’appelle le « clicker training », l’éducation avec le « check chain »…

Pour éduquer son chien, nous pouvons travailler seul ou avec un éducateur canin. L’avantage de travailler avec un professionnel est de pouvoir être guidé et conseillé et d’avoir un regard extérieur. Nous avons tous tendance à croire que notre chien et le plus gentil, le plus intelligent et le plus sympa. Nous avons aussi tendance à l’excuser certains comportements qui en fait ne sont pas acceptables. L’éducateur voit parfaitement bien toutes nos erreurs – l’éducateur avec qui je travaille depuis 15 ans insiste sur le fait que 90% de l’éducation est pour le maître et 10% pour le chien – et nous aide à les corriger. Il nous apprend d’être ferme, mais juste et surtout d’être cohérant. Les règles de bases doivent impérativement être respectées par tous les membres de la famille, sinon le chien ne comprend plus rien et fait n’importe quoi.

Dans mon cas, j’ai toujours travaillé avec le collier « check chain » dans des cours de groupe d’un club canin. J’hésite à utiliser le nom français de ce collier, car il a été très mal traduit par le terme « collier étrangleur ». Rien que le nom fait penser à des séances d’éducation dans lesquelles le chien est torturé. En anglais « check » veut simplement dire « arrêter dans son élan ». C’est ça le but de ce collier. Il est utilisé pour sanctionner le chien très brièvement et non pas pour l’étrangler. L’ordre est donné au chien et s’il ne répond pas tout de suite, il y a une petite action du collier pour le rappeler à l’ordre.

Pour arriver à une éducation de base qui tient la route, il faut compter aller au club au moins une fois par semaine pendant un an. Ce qui est primordial est de pratiquer l’éducation à l’extérieur aussi, pour ancrer les exercices. Le chien se rend vitre compte qu’il faut se tenir à carreau à l’école et si nous ne retravaillons pas entre les cours, le jour que nous nous trouvons à l’extérieur ayant besoin de donner un ordre au chien, il ne répondra pas. Il ne faut pas en faire trop non plus. Le Nizinny est un chien qui comprend très vite, mais il se lasse très vite aussi. Il faut varier les exercices sinon il va vite en avoir assez.

L’éducateur avec qui je travaille n’utilise pas de friandises, ce que j’ai toujours apprécié dans sa façon de faire. Le Nizinny étant très gourmand, fera tout pour une friandise. Le but est de faire obéir son chien car il a envie de nous faire plaisir et non pas parce qu’il est intéressé. Le maître doit apprendre à s’extérioriser pour féliciter le chien à chaque fois qu’il obéit. Par la force d’agir comme cela, le chien est tout content d’être félicité et on crée une relation de confiance basée sur le plaisir. C’est ce côté plaisir qu’il faut appuyer. L’éducation doit toujours rester agréable pour le maître et le chien pour que chien soit content d’aller en cours.

Les bases que le chien va apprendre la première année sont :

La marche en laisse eu pied (et éventuellement sans la laisse, s’il apprend vite)

  • Le rappel au pied
  • Les positions : assis, couché, debout
  • Le « pas bouger »

et tout cela dans un environnement dans lequel le chien est confronté de plusieurs stimulus externes (du bruit, des gens, d’autres chiens…).

Le fait de faire des cours de groupe est plus intéressant à mon avis que des cours privés. Il est plus long de faire obéir le chien en cours de groupe car il y a beaucoup de stimulations extérieures, mais cela représente la vie réelle. Lorsque nous sommes en balade à l’extérieur avec notre chien et il faut le rappeler, il est évident que cela est plus compliqué quand il y a d’autres chiens autour. Le but est de capter l’attention et la concentration du chien pour qu’il ait envie de nous obéir dans n’importe quelle situation.

L’intérêt de ces connaissances de base est clairement une question de sécurité. Le fait de pouvoir faire marcher son chien correctement en laisse et de croiser d’autres chiens sans problème, est fondamental. Le « pas bouger », combiné avec le couché ou assis est également très utile si pour une raison il faut poser la laisse, sans que le chien bouge.

Si le maître a envie d’aller plus loin dans l’éducation, il y a plein d’activités qui s’ouvrent à lui. Les ordres de bases sont très utiles pour un travail de pistage, de cani-cross et d’agility. Faire de l’obéissance en compétition est une discipline très intéressante. Il ne faut pas oublier que le Nizinny est un chien de travail et peut aussi faire un travail de troupeau, du moment qu’il a un minimum d’éducation de base.

En conclusion, il est à la fois très agréable pour tout le monde d’avoir un chien bien éduqué et à force, bien dans sa tête. Le chien à besoin d’être stimulé intellectuellement et le fait de pouvoir partager des activités avec lui grâce à une bonne éducation crée une relation privilégiée entre le maître et l’animal.